Chrysanthellum americanum, une plante trop mal connue
Nombreuses sont les plantes qui nous veulent du bien ! En plus de les connaître et de les reconnaître, de les apprécier et bien souvent de les manger, nous pouvons également avoir recours à elles pour améliorer notre bien-être quotidien. Un grand spécialiste de la question a décidé de nous aider à y voir plus clair. Qui connaît, par exemple, cette mystérieuse « camomille d’or » aux vertus insoupçonnées ?
Elle ressemble, en effet, à la camomille et on l’appelle parfois « la camomille d’or ». Ses fleurs sont jaunes et elle appartient à la famille des composées (asteraceae). Originaire du Pérou et de la Bolivie, elle a été introduite en Afrique au XXe siècle. Son nom scientifique est chrysantellum indicum DC subsp.afroamericanum. Ouf !
En médecine indigène, elle servait pour traiter empiriquement différents problèmes de santé : fièvre, cicatrisation de plaies, troubles digestifs, migraines, etc. C’est un médecin français, vivant en Afrique, qui le premier étudia scientifiquement la plante en 1960. On utilise la plante entière récoltée en fin de floraison.
Bénéfique pour la circulation
L’étude chimique de la plante révèle, entre autres éléments, des dérivés flavonoïdiques et des saponosides. Son originalité est de contenir trois types de flavonoïdes dans une association assez rare. Elle est donc très bénéfique pour la circulation sanguine, en particulier pour la micro circulation, ayant des effets analogues à ceux de la vitamine P, avec une action vasodilatatrice. Elle est donc très utile pour les jambes lourdes, variqueuses, pour la mauvaise circulation des mains et des pieds en particulier, pour les mains qui deviennent blanches (acrocyanose). Elle est bénéfique en cas d’artérite car elle peut augmenter le périmètre de marche. Elle améliore l’irrigation de l’œil et fera donc du bien dans les affections rétiniennes, les petits vaisseaux qui éclatent dans l’œil, entre autre…
Bref, Chrysanthellum americanum va améliorer la fragilité des capillaires et la perméabilité vasculaire, même en cas couperose, varices et hémorroïdes, par exemple. La plante est aussi cholérétique à effet prolongé ; elle facilite la sécrétion de la bile liquide qui participe à la digestion des graisses. Elle élimine les micro-calculs de la vésicule biliaire, inférieurs à trois millimètres, mais aussi les calculs salivaires et rénaux. Pour les plus grands calculs, elle diminue le volume ou le stabilise. C’est donc une plante très utile pour les lithiases.
Anti-oxydant et anti-inflammatoire
Et ce n’est pas tout ! Chrysanthellum americanum permet aussi de protéger le foie contre les intoxications diverses : alcool, excès alimentaires, etc. Comme la plante contient des flavonoïdes, elle a des propriétés anti-oxydantes et certainement anti-inflammatoires. Les anti-oxydants sont des protecteurs de la cellule très importants. Chrysanthellum americanum réduit le taux de cholestérol et de triglycérides, sans doute grâce à son action bénéfique sur le foie. C’est principalement pour cela que je l’utilise régulièrement dans mes conseils : la plante agit plus sur les taux pathologiques que sur les taux physiologiques. Elle protège aussi le pancréas et, en médecine populaire, on l’utilise dans les cas d’entérocolite. Comme cette plante améliore la résistance à la fatigue, elle stimule sans doute les surrénales. Mais, comme toujours, il ne faut pas attribuer son action à un seul principe actif, mais bien à l’ensemble de la plante qui agit alors harmonieusement.
Comment l’utiliser ?
Un traitement d’attaque de trois mois – vingt jours de traitement et dix jours d’arrêt – peut être conseillé. Pour les calculs salivaires, biliaires ou rénaux, on fera régulièrement des cures de dix jours par mois. Comptez deux cuillerées à café par tasse d’eau froide, laissez bouillir pendant trois minutes et infuser pendant cinq. Boire après les repas, trois fois par jour. La teinture mère s’utilise généralement comme suit : trois fois vingt-cinq à trente gouttes par jour.
Une firme belge a développé un Chrysantellum americanum en extrait hydroalcoolique sur microbille végétale. Il ne reste plus de trace d’alcool et on obtient ainsi 100 % de principe actif sans subir les inconvénients liés aux fibres et à l’alcool. Le produit reste stable, sans oxydation au cours du temps. Ce procédé permet une absorption immédiate sans aucune perte de principe actif lors de la digestion. Le produit beaucoup plus concentré qu’une poudre normale et, en général, est deux fois plus efficace. La libération de la totalité des principes actifs a lieu dès la première demi-heure, au lieu d’une heure. Autre avantage : on peut ouvrir les gélules et avaler les microbilles avec un peu d’eau. On trouve aussi le Chrysantellum americanum en gélules végétales bio (600 mg de poudre par gélules), en herboristerie également.
Toute indiquée pour les hommes d’affaires
On peut utiliser le Chrysantellum americanum en cas de besoin. Pour se protéger, par exemple, d’excès alimentaires prévisibles, on prendra deux gélules avant un repas copieux ou « arrosé ». C’est donc une plante très utile pour les hommes d’affaires qui mangent régulièrement des repas trop gras et trop riches en alcool. Elle permet au foie de mieux résister aux abus et d’éliminer l’alcool jusqu’à cinq fois plus rapidement !. Une autre utilisation, non encore confirmée par la science, est l’usage externe, notamment pour la cicatrisation, ce qui a été observé dans la médecine africaine. Il s’agit certainement d’un autre effet bénéfique de cette merveilleuse plante.
Une dernière chose : on a établi, en toxicologie, une innocuité totale à la dose de cent grammes de plante sèche par kilo, par comparaison avec des recherches effectuées sur des animaux. Mais, comme toujours, sachons utiliser nos bonnes plantes avec sagesse et modération : douze grammes de plante sèche par jour suffisent amplement !
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Daniel Gramme, Naturopathe – Herboriste
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