Le régime crétois…. Ce que l’on vous dit et que l’on ne vous dit jamais
La meilleure santé du monde simplement, naturellement : l’expérience de tout un peuple qui prouve depuis 35 siècles son efficacité
Ce que l’on vous dit…
La Crête, la plus grande île de la Grèce, sépare la mer Egée de la mer de Libye, marquant la frontière entre l’Europe et l’Afrique. De très hautes montagnes s’élèvent en son centre. Le paysage change continuellement : 1450 villages, des plages, des monastères, des rochers, … C’est une île parmi des milliers d’îles dans le monde. Plus petite que la Sicile et la Sardaigne, elle mesure 260 km de long et de 12 à 60 km de large ; elle est habitée par 500.000 personnes qui vivent de l’agriculture et du tourisme principalement.
Elle a subi une multitude d’invasions : Romains, Arabes, Turcs, Vénitiens. Les Crétois sont considérés comme les meilleurs soldats de Grèce (en 1913, elle est rattachée à la Grèce).
Rien donc de bien particulier par rapport à d’autres endroits du soleil et de la vie simple. Et pourtant, les Crétois peuvent s’enorgueilir d’avoir la meilleure santé et la meilleure longévité de tous les peuples dans le monde. Une étude récente a confirmé l’incroyable protection des Crétois contre les maladies. Déjà en 1950, une étude comparative sur la mortalité par maladie grave (notamment les maladies cardio-vasculaires) dans sept pays occidentaux, portant sur 1000 personnes de 40 à 59 ans, l’avait démontré. Après 15 ans de suivi, l’étude a fait apparaître que la Crête avait le taux de mortalité le plus bas, quelle que soit la cause retenue.
Après de multiples recherches, on découvrit le secret des Crétois : il se trouve dans leur assiette. Et en particulier dans les graisses ! Plus aucun doute n’est permis. C’est bien leur mode alimentaire qui protège les Crétois.
On devrait presque dire « qui les protégeait » car les Crétois des villes ne mangent plus comme avant, surtout lorsqu’il s’agit des jeunes.
Nous retiendrons quelques principes de leur alimentation :
Viande :
Ils consomment du porc, de la chèvre, des brebis, du lapin et des poulets.
Poissons :
Merluche (cabillaud salé) très utilisé autrefois, seiche séchée, rouget, thon, espadon, daurade, sardine.
Escargot :
Il existe 150 espèces d’escargots en Crête et ceux-ci se mangent toute l’année.
Légumes sauvages :
Barbe de capucin, chicorée sauvage, polygala amer, pourpier, papoulés, amaraute, armoise, cardon, asperge sauvage, bardane, berce, betterave et carotte sauvage, bourrache, chenopode bon Henri, fenouil, fougère aigle (jeune pousse), mauve, ortie, oseille, coquelicot.
Légumineuses :
Fèves, lupins, haricots, pois cassés, pois chiches, lentilles.
Pain traditionnel :
Pas de repas sans pain ! Pain cuit au four, à la broche, au bain-marie, grillé sous forme de biscottes. D’orge et blé, au levain ou sans levain. Blé broyé « chondros », qui ressemble à notre boulgour.
Fromage :
Fromage blanc et yaourt de chèvre et de brebis.
Légumes :
Salade romaine et pas la laitue, petits pois, poivrons, radis, feuilles de vigne, aubergines, courgettes, concombres, haricots, tomates, oignons, ail, carottes, betteraves, choux-fleurs, navets, poireaux.
Oléagineux :
Amandes, noix, noisettes, tournesol, sésame, pavot, châtaignes.
Fruits :
Figues, avocats, nèfles, pastèques, pommes, raisin, citrons, oranges, mandarines, pêches, poires, prunes, fraises, cerises, kiwis, melon, bananes.
Oeufs.
Tisanes et épices :
Il faut savoir qu’il existe quelque 250 espèces de plantes là-bas dont 160 exclusives à la Crète. Parmi les plus souvent utilisées : dictame (origanum dictamnus), plante cotonneuse de 20 cm : la panacée des Crétois ; menthe douce, thé des montagnes (sideritis siriaca) et bien d’autres plantes et herbes aromatiques tels le romarin, le thym, la sarriette, la mélisse, la sauge, etc.
Alcool : vin rouge.
Graisse : huile d’olive uniquement.
Ce que l’on ne dit pas du régime crétois…
L’alimentation est comparable au bio voire même de meilleure qualité car des plantes sauvages sont souvent utilisées.
Le poisson consommé est un poisson de pêche et non d’élevage, ainsi qu’il en est souvent dans nos pays.
Les Crétois ne boivent pas de lait de vache, ne mangent pas de beurre, de crème ou de graisse durcie.
Les fruits et légumes sont consommés uniquement en saison et ne sont pas conduits à maturité artificiellement ni cultivés industriellement à grand renfort de produits chimiques.
Les techniques de conservation modernes n’existent pas : irradiation, chambre froide, conservateurs chimiques, etc.
Les Crétois consomment uniquement du fromage de brebis et de chèvre élevée en liberté, c’est-à-dire ayant une nourriture variée et sauvage ; pas de prés artificiels comme pour les vaches, ni de médicaments ou de vaccins.
Ils mangent d’une manière équilibrée, sans régimes dangereux comme le crudivorisme, le végétalisme, le dissocié ou certains régimes amaigrissants.
Ils consomment toute l’année des plantes médicinales, épices et légumes sauvages (ou cultivés naturellement). Rien à voir donc avec les légumes industriels « dopés » aux produits chimiques.
Ils marchent (ils marchaient) 13 km par jour dans la nature. Donc pas de sports intensifs (musculation, jogging, etc.).
Ils consomment du vin rouge, mais en quantité très raisonnable, et aux repas.
Ils mangent des céréales et du pain de qualité, à une ou deux céréales maximum et riche en fibres naturelles (critère « bio » de notre pays).
La farine est fraîche et moulue sur meule de pierre.
Les Crétois sont les plus grands consommateurs au monde d’escargots sauvages (riches en protéines, minéraux et surtout en acides gras alpha-linolénique). Ce sont aussi les plus grands consommateurs au monde d’huile d’olive pressée à froid, naturelle (un litre par personne et par semaine).
Ils sont de religion orthodoxe et suivent donc les diètes religieuses de l’Eglise : diète douce 4 à 5 fois l’an (rien à voir avec les jeûnes stricts).
Le fromage, yaourt, maquée sont entières ! Pas d’allégé en Crête dans les campagnes.
À ce sujet, les études sont faites sur des vieux campagnards qui respectent encore les traditions alimentaires.
Les Crétois font la sieste régulièrement : une heure pour manger, une heure pour se reposer.
Sachons encore que la composition en acide gras alpha-linolénique de leur sang est 3 fois supérieure à celle des Hollandais par exemple (remarque : Les Japonais ont la même teneur en acide gras essentiels que les Crétois).
Des mythes qui s’effondrent ?
- Celui du cholestérol normal qui protège (dans la moitié des cas, ce n’est pas vrai).
- Celui des vaccins (les Crétois étaient en bonne santé bien avant l’introduction des vaccins).
- Celui des plantes médicinales à consommer uniquement en cure.
- Celui du régime végétarien absolument nécessaire à une bonne santé…
- Celui des diètes et régimes sévères (crudivorisme, végétalisme, macrobiotique, ins-tinctothérapie…).
- Celui basé sur le calcul des calories ; mieux vaut consommer des aliments sains.
- Celui des médicaments qui prolongent la vie (leur espérance de vie est meilleure sans médicament).
C’est totalement différent !
- Celui du sport à tout prix.
- Celui de la nécessité de boire du lait de vache et de manger du beurre pour être en bonne santé.
- Celui du vin qu’il faut boire pour éviter les maladies cardio-vasculaires (les Crétois sont de très petits consommateurs de vin ; les Japonais ne boivent pas de vin avec des résultats semblables sur la santé).
N’est-il pas étonnant de constater que les habitants des régions qui consomment du vin rouge sont aussi ceux qui consomment beaucoup de légumes, de fruits et de bonnes graisses (olive, colza) ?
Par contre, l’on constate que les pays à grande consommation lactée (lait, beurre) tels que la Finlande ou l’Ecosse sont aussi ceux qui ont la mortalité coronarienne la plus forte. Et les pays grands consommateurs de fromage comme la Grèce, la France, l’Italie et la Suisse sont aussi ceux où la mortalité du coeur et la mortalité totale sont les plus faibles.
Il semble donc préférable de consommer les produits issus de la transformation du lait, en particulier le fromage de chèvre et de brebis.
Quant au « french paradoxe » selon lequel les Français ont moins de décès cardiaques grâce au vin, il convient de le nuancer. N’oublions pas qu’ils mangent aussi trois fois moins (avec beaucoup moins de grignotage entre les repas) que les Américains. De plus, le vin est consommé lors des repas et non entre les repas comme c’est le cas aux Etats-Unis.
Les Crétois, quant à eux, boivent moins de vin que les Méditerranéens et ils sont mieux protégés.
L’étude de Serge RENAUD, qui a dirigé à Lyon pendant 20 ans une unité de recherche de INSERM, prouve de façon spectaculaire les bienfaits du régime crétois en prévention secondaire (après les accidents du coeur). Il a sélectionné un groupe de 600 personnes, hommes et femmes de moins de 60 ans ayant eu des problèmes cardiaques (infarctus). Par tirage au sort, ils sont divisés en 2 groupes. Le 1er groupe suit le régime « prudent » de l’hôpital, le 2e suit le régime crétois adapté.
Régime de la clinique Régime crétois
Régime anticholestérol classique par diététicien Ni beurre ni crème huile d’olive + margarine spéciale à l’huile de colza riche en acide gras alpha-linolénique, fruits, légumes, etc.
Graisses saturées = -30%
Alpha-linolénique = +200%
Vin en petite quantité Vin en quantité égale au régime classique
8 morts soudaines Protection dès le 2e mois , aucune mort soudaine
-75% de maladies cardiaques après 27 mois.
Le régime crétois en Belgique
– Choisir de préférence les aliments bio et si possible non raffiné : le ½ complet est accessible à chacun (exemple : pâte ou pain avec de la farine à 85%). De cette manière, on augmente les quantités de fibres, oligo-éléments, minéraux et vitamines naturelles.
– Utiliser des acides gras mono-insaturés sous forme d’huile d’olive pressée à froid à – de 40°. Celle-ci servira pour les cuissons ; les légumes, les potages, les omelettes, les préparations alimentaires.
70 à 100 g/jour d’huile d’olive par personne comme pour les Crétois
– Utiliser les acides gras omégas 3 alpha-linolénique sous forme d’huiles de noix et de colza bio pressées à moins de 40°.
1 à 2 cuillères à soupe par jour.
L’huile de poisson en contient aussi mais la cuisson en détruit une partie.
– Manger chaque jour des crudités de saison bio pour les vitamines antioxydantes (bétacarotène, vitamine C) et les oligo-éléments. 200g/jour.
– Manger des légumes cuits. 200g/jour également.
– Consommer souvent des légumineuses : fèves, haricots, pois chiches, lentilles… 30 g/jour ou 100 g trois fois par semaine.
– Préférer le fromage de chèvre et de brebis à ceux de vache. 50 à 65 g/jour.
– Manger chaque jour des fruits oléagineux : noix de brésil, amandes, noisettes, cajou, en alternance et pas ensemble. 20 à 30 g/jour.
– Si l’on boit du vin, préférer le vin bio, et en faible quantité (uniquement au repas)
– Utiliser abondamment les herbes aromatiques bio : origan, ail, oignons, ciboulette, basilic, sauge, persil, herbes de Provence, thym, sarriette, romarin, estragon.
– Les tisanes bio apportent des éléments intéressants et bénéfiques. Demandez conseil à votre herboriste. Parmi celles qui ont le meilleur goût : verveine, menthe douce, fenouil, anis, origan, mélisse.
– Choisir des viandes bio à raison de 100 g 3 fois par semaine : volailles, chèvre, mouton, lapin, bœuf, porc ; utiliser de préférence les parties maigres.
Bœuf : rumsteck, faux-filet, rosbif, beefsteak, steak haché maigre.
Porc : rôti, côtelette. Le jambon bio est pauvre en graisse. C’est une bonne charcuterie.
Mouton : côtelette, gigot.
Enlever le gras visible des viandes.
– Les poissons seront sauvages (de haute mer) ou d’élevage bio. 200 g 3 fois/semaine.
Eviter les truites, saumons et autres poissons d’élevage intensif (daurade, bar, turbot ?)
Sous réserve, ces poissons ne sont pas d’élevage : hareng, maquereau, anchois, merlan, morue, thon, espadon, congre, sardine.
Il est conseillé de cuire le poisson en papillote ou à l’huile d’olive.
– Eviter le lait et préférer les produits de transformation du lait : fromage, lait caillé, yaourt, kéfir.
50 g/jour.
Choisir le lait demi-écrémé ou pourquoi pas les laits végétaux qui contiennent des graisses polyinsaturées : lait de soya, de noisettes, de coco, lait d’amande…
– Eviter la crème fraîche, préférer la crème fraîche de soja, d’amandes ou le yaourt de brebis.
– Limiter le beurre au maximum ; un peu de beurre bio est acceptable.
– Utiliser les légumes sauvages à l’aide d’un bon livre ou mieux avec les conseils de personnes compétentes qui organisent des informations.
– Comme chez les Crétois ; le bon pain fera partie des repas (sauf si très peu d’activités, alors uniquement le matin)
Le pain bio au levain naturel avec sel marin, cuisson sur pierre, farine sur meule de pierre, est parfait. Si possible de céréales non mutées.
– Eviter les mauvaises graisses : margarines hydrogénées, huile pressée à chaud, graisse de palme, de coprah, saindoux, graisse de la viande.
– En cas de fatigue, l’huître (existe en comprimés) pourrait remplacer l’escargot des Crétois du moins pour les minéraux, vitamines et oligo-éléments.
NB : l’escargot belge contient 16 gr de protéines/100 gr comme le crabe, l’écrevisse, le cabillaud, la coquille St-Jacques ou le turbot, par exemple. Il contient du magnésium, du fer, du cuivre, du zinc et…de la vitamine C ! Il est plus riche en protéines, en magnésium, en cuivre et en calcium que l’huître. Et il ne contient pas de cholestérol ni de sodium ! Celui de Crète est encore bien plus riche en minéraux.
– Manger des œufs bio (de poules en liberté) 5 ou 6 fois/semaine. (Personnellement je mange deux œufs chaque matin, mon cholestérol total a diminué, ainsi que le mauvais cholestérol, un mythe de plus qui s’écroule)
Remarque : les analyses réalisées par le laboratoire Ponroy pour la mise au point de sa gamme à base d’ovo-phospholipides il y a déjà pas mal d’années déjà ont montré que les œufs bio contiennent 10 fois plus de DHA, un acide gras à longue chaîne, indispensable à l’entretien des cellules nerveuses, que les œufs industriels ! (Acide docosahexaénoïque).
– Les fruits de saison seront consommés chaque jour au goûter de 16h30, 17h00, si l’on est de bonne constitution. Si frilosité et maigreur réduire fortement….
Environ 450 g/jour en Crête.
– Consommer des céréales comme le riz, le boulghour, le quinoa, ou des pâtes. 80 g/jour (quantité non cuite). Suivant tolérance, parfois il est préférable d’éviter le gluten…
CONSEILS GENERAUX
Comme dessert : compote aux fruits bien cuits, chocolat 70% (plus de pourcentage, 75, 85 %, est encore préférable) et dessert sans graisses saturées (au lait de soya, au lait écrémé ou aux huiles pressées à froid).
Cuisson : à la vapeur, au baumstal, au four, à l’huile d’olive (la cuisson à l’huile d’olive augmente l’absorption de certains nutriments). Personnellement j’utilise Le vitaliseur qui est un ustensile de cuisson à basse température
Faire une sieste est très bénéfique ; même quelques minutes valent mieux que rien.
Marcher chaque jour quelques kilomètres dans la nature.
La relaxation avec un peu de psychothérapie, a réduit de 50% les récidives cardiaques, sans que le taux de cholestérol en ait été modifié (étude de Friedman 1986 p.68, régime santé).
Le yoga va très bien dans ce sens, par exemple.
Ce qui protège le mieux c’est l’équilibre chaque jour et, à chaque repas.
Pour en savoir plus : le régime santé de Serge Renaud. Prévenir l’infarctus et l’accident vasculaire cérébral du Docteur Michel de lorgeril. (Un des instigateurs de l’étude de Lyon) Et enfin 1 g de bon sens au service de votre santé édition 2022 de Daniel Gramme avec en bonus le régime crétois très détaillé.
https://boutiquesante.be/fr/accueil/876-un-gramme-de-bon-sens-daniel-gramme-edition-2022-.html
Daniel gramme herboriste naturopathe
Daniel Gramme
Naturopathe herboriste
Auteur, conferencier
Bilan de sante ,par la naturopathie vitaliste
40 rue morchamps
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