La sarcopenie ce mal silencieux qui touche nos aînés ! Mais …pas seulement…
Imaginez une pathologie invisible qui augmente le risque de chutes (par 1,25 à 1,84), d’invalidité (par 1,5 à 4,6), de décès (par 2) et d’ostéoporose (augmentation du risque par 12) ! Une pathologie qui augmente les risques de complications infectieuses, qui augmente la durée moyenne de séjour à l’hôpital et les besoins de réadaptation…. Et parfois de placement en institution. Bref un déclin fonctionnel accéléré conduisant parfois à la dépendance. Et bien cette pathologie s’appelle la sarcopenie. En principe c’est une pathologie liée au vieillissement. Il faut savoir que la force musculaire diminue à partir de 30 ans d’environ 15 % par décennie. Notre masse musculaire représente 45 % du poids corporel à 30 ans, mais ne représente plus que 27 % à 70 ans. C’est donc une diminution progressive de la masse musculaire qui elle-même entraîne une moins bonne résistance aux infections, on peut aussi observer des troubles de l’humeur et des performances cognitives diminuées. Ce n’est donc pas à négliger, or à notre époque de la « mode des sans », protéines, fromages, œufs etc. et où manger un morceau de viande devient un péché pour certains ! Comment ne pas s’étonner que je trouve de plus en plus de personnes mêmes plus jeunes qui ont déjà une fonte musculaire que l’on attribuait auparavant aux personnes âgées. Suivant les conseils de mon ami, le docteur Erpicum Thomas, chercheur et nutritionniste, j’ai introduit dans le cadre de mes consultations, en plus de l iridologie et d’autres bilans énergétiques, la mesure de cette masse musculaire, notamment pour vérifier les effets du philobio qu’il avait mis au point pour réduire la masse graisseuse au profit de la masse musculaire. Le muscle est un tissu constitué de 20 % de protéines qui se renouvelle en permanence. Il n’y a pas de réserve de protéines… Le muscle est un tissu vivant. Il y a destruction- reconstruction en permanence mais avec l’âge il y a une plus grande perte. Surtout à partir de 60 ans ….Ce qui signifie qu’entre 50 et 80 ans la perte de masse musculaire est d’environ 30 %. Il ne faut pas oublier que l’atrophie musculaire est également accélérée dans de nombreux états comme le diabète, l’insuffisance rénale, les insuffisances hépatiques, les infections, le cancer, l’immobilisation prolongée, les régimes amaigrissants mal gérés, le statut hormonal déséquilibré etc… mais aussi par certains médicaments (cortisone, anti cholestérol etc.). Le stress, les chocs émotionnels vont accentuer le phénomène et puis aussi les perfectionnistes qui veulent tellement bien faire qu’ils vont augmenter les carences. Une catégorie particulière aussi, ceux qui ont peur de grossir en restant trop maigres, ils augmentent fortement les risques de pathologies. Tout cela explique mes constatations sur le terrain : des personnes de 40 à 50 ans en états de fatigue inexpliquée. La sarcopenie à deux causes, la dénutrition protéique, mais aussi la sédentarité. On ne bouge plus assez et on a peur de manger des protéines. Dernière remarque : la diminution de la masse musculaire est parfois compensée par une augmentation de la masse grasse, ce qui explique que l’on peut être en surpoids et pourtant en sarcopenie. Enfin j’ai constaté que la fonte musculaire aggravait fortement la décalcification des os. Il semblerait que les muscles et les os soient reliés aux mêmes facteurs.
Que faire alors pour éviter la sarcopenie
Le carburant de base c’est évidemment les protéines et contrairement à ce qui est raconté souvent dans mes observations ce sont les protéines animales qui sont les meilleures. L’association légumineuses-céréales n’est pas du tout performante. Surtout dans le vieillissement, on peut se permettre beaucoup de choses étant jeunes quoi que ….mais avec l’âge il faut toucher à la nutrition avec des doigts de fée comme le dit si bien mon ami Robert Masson…. On remarque aussi que c’est le repas de midi qui devrait contenir la plus grosse part de protéines sans oublier le déjeuner.
- Les personnes qui sont sur le terrain et pas dans la théorie livresque constate qu’il faut pour les seniors 1 g voire 1,2 g/kilo de poids/jour (vs 0,87 g/kg/j pour un adulte jeune), et en cas de pathologies c’est encore plus … Ainsi un senior de 60 kilos a besoin de 60 à 72 g de protéines chaque jour. En cas de fonte musculaire je conseille des suppléments de protéines suivant les cas pendant 6 mois au moins. Mais aussi après un exercice physique. Il est très important aussi d’éviter les carences en zinc et surtout en vitamine D. La vitamine D agit sur la santé musculaire il y a des récepteurs de vitamine D sur les muscles. Un autre élément important aussi c’est la coenzyme Q 10. C’est un antioxydant puissant favorable à la bonne santé musculaire et générale. Je trouve aussi très bénéfique le pycnogenol qui est aussi un super antioxydant avec des actions multiples. Les seniors doivent aussi entretenir régulièrement leurs muscles par de l’exercice physique et bien entendus avoir une alimentation saine et équilibrée, comme le régime méditerranéen. Sans doute le meilleur qui soit, à ce sujet. J’ai édité un fascicule sur le régime crétois un des plus connus du régime méditerranéen. Enfin gardons à l’esprit que la sarcopenie est une des causes principales qui affecte la qualité de vie dans le vieillissement, qui augmente les cas d’invalidité et le placement en institution. Et puis il faut bien le dire aussi, la grande solitude de notre société, la dissolution des familles, la perte des rapports sociaux font que les personnes isolées perdent souvent le goût du « bien manger ». Et si on commençait l’année 2018 par plus de solidarité envers les personnes seules ! Ce serait aussi une bonne occasion de les informer en douceur de l’importance d’une bonne nutrition…… J’en profite pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2019 et surtout…. Une bonne bio santé….
- Daniel gramme herboriste naturopathe BIO INFO – FÉVRIER 2018– N° 177
- Auteur – Conférencier
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