La guerre du cholestérol à tout prix ? Extrait de mon livre Centenaire ? Pourquoi pas !
Le médicament le plus vendu au monde est un réducteur de cholestérol. La firme qui le produit est le numéro un des entreprises pharmaceutiques les plus rentables : presque dix milliards de dollars de bénéfices ! Pour chaque dollar que la population dépense, la firme engrange 26 % de bénéfices. Le numéro deux de la vente est un autre réducteur de cholestérol, qui a réalisé 7,2 milliards de dollars de bénéfices ! Les actionnaires voient leur portefeuille quasiment doubler tous les deux ans. Le budget publicitaire de ces firmes va jusqu’à près de 35 % du chiffre de ventes. Le budget publicitaire d’une de ces firmes est plus important que celui de la firme Nike pour ses chaussures de sport. Chaque multinationale pharmaceutique a maintenant son réducteur de cholestérol. Une de ces firmes a investi un milliard d’euros de publicité dans l’espoir d’emporter une part importante de ce marché très rentable et à croissance rapide.
C’est à la firme qui arrivera à faire rembourser son médicament ! Car dans ce cas, les bénéfices sont assurés à long terme. Et alors peu importe le prix puisque le patient ne paie pas. Les journaux médicaux qui sont sponsorisés par les firmes pharmaceutiques incitent les médecins à prescrire, souvent en précisant alors que celui-ci ou celui-là est remboursé par les mutuelles. D’ailleurs, parmi les 25 médicaments qui coûtent le plus cher aux mutuelles, trois sont des réducteurs de cholestérol. Avec, bien sûr, les habituels antidépresseurs, hypotenseurs et autres médicaments très prisés en Belgique. En Hollande par exemple, avec 50 % de médicaments en moins, la santé est aussi bonne. La télévision a montré un village chinois dont les habitants, sans médicaments, avaient une santé égale à la nôtre. Comme quoi la santé n’est pas qu’une affaire de médicaments…
Heureusement, des médecins réagissent, explorent des voies plus raisonnables, et tirent le signal d’alarme pour éviter les abus qui ruinent la sécurité sociale, c’est-à-dire nous tous, au profit de quelques-uns. C’est le cas notamment d’un médecin qui vient de publier un livre sur les médicaments. Avec en sous-titre « pourquoi sont-ils si chers ? ». C’est d’un marché colossal qu’il s’agit.
Il y a quelques années, une firme avait élaboré, sur les indications d’un chercheur, une margarine de colza particulière, d’une efficacité étonnante sur les maladies vasculaires. Cette margarine n’a pas été commercialisée alors que l’efficacité avait été démontrée car la firme productrice a préféré élaborer une margarine anticholestérol, plus rentable mais dont les effets à long terme sur la mortalité n’ont pas été prouvés. Le Soir du 25 mars 2005 publiait un article intitulé : « La rente du Lipitor est garantie » : le médicament le plus prescrit de Belgique, qui est le plus coûteux pour la collectivité, échappera totalement aux dispositions des lois santé destinées à réduire le prix des médicaments.
Et puis, il y a le mystère des artères bouchées alors que le taux de cholestérol est normal. Voici plus de 25 ans que je constate ce fait. Pourquoi ? Le cholestérol n’est peut-être pas le seul facteur mais il devient une sorte de bouc émissaire. N’oublions pas non plus que le cholestérol est absolument nécessaire à la cellule, à la vie, à nos hormones, pour la vitamine D, pour les sels biliaires ; il contribue à la fabrication de l’enveloppe de centaines de milliards de cellules, et agit sur d’autres paramètres. Le cholestérol est aussi absolument indispensable à nos fonctions cérébrales. C’est l’excès qui est nuisible ! Une étude a démontré qu’un taux trop faible de cholestérol nuit aux performances cérébrales ! Une autre étude a mis en évidence les vertus thérapeutiques du cholestérol dans la tuberculose pulmonaire. Et puis, peut-être faut-il absolument vérifier l’harmonie des différentes graisses (oméga 3, oméga 6, oméga 9, etc.). Un autre paramètre important est certainement l’oxydation, car le cholestérol oxydé est dangereux. L’analyse de sang permet le recours à des marqueurs simples comme le CRP (la protéine C réactive serait un aussi bon marqueur du risque cardiaque que le taux de cholestérol) ou l’homocystéine, indicateur de risque vasculaire ; il y a 30 ans que l’américain Mc Cully a prouvé cette action. Mais bien entendu, ces deux facteurs de risque ne génèrent aucun bénéfice, aucune vente extraordinaire, alors on n’en parle pratiquement pas. Je connais des personnes avec un taux de cholestérol total élevé depuis des années et qui s’en portent parfaitement bien. Pourquoi ? Voici la position de la médecine officielle.
Le bon et le mauvais cholestérol
Le cholestérol est unique mais il existe deux systèmes de transport.
Le LDL cholestérol : il est véhiculé jusqu’aux cellules de l’organisme par une lipoprotéine de basse densité. Il peut se déposer sous forme de plaques sur la paroi des vaisseaux sanguins et, à la longue, obstruer ceux-ci. Bref, ce cholestérol peut être responsable de l’athérosclérose. C’est le mauvais cholestérol.
Le HDL cholestérol : il s’agit cette fois d’une lipoprotéine de haute densité qui a pour fonction de transporter l’excédent de cholestérol vers le foie, qui l’élimine. Plus le HDL est élevé, plus le risque d’athérosclérose est faible. C’est le bon cholestérol.
Le score idéal : cholestérol total : moins de 2 g (auparavant, 2,5 g)
LDL cholestérol : moins de 1,6 g et les Américains sont encore plus sévères : moins de d’1 g
HDL cholestérol : plus de 0,35 g et plus la valeur est forte, mieux c’est.
Triglycérides : moins de 2 g
D’après une étude, 20 % de la population soit, 2,2 millions de Belges, auraient un taux supérieur à 2,5 g.
Un rapport intéressant
Le chiffre du cholestérol total divisé par celui du HDL doit donner une valeur maximale de 4,5. Au-dessus de ce chiffre, on estime que le risque artériel est important. Telle personne a un taux de cholestérol élevé, mais un cholestérol HDL élevé aussi, avec un rapport idéal. De plus, elle ne présente aucun risque associé : hypertension, diabète, obésité, tabac, antécédents de maladies cardiaques…Donc, pas de problème pour elle.
Finalement, ce ne sont pas les normes qui comptent mais la personne elle-même.
Le cholestérol n’est donc pas une maladie en soi, mais plutôt un indicateur de mode de vie.
Personnes à risques : antécédents familiaux, hommes de plus de 45 ans, femmes de plus de 55 ans. Aux États-Unis, on encourage la surveillance du cholestérol à partir de 20 ans.
Facteurs de risques : diabète, obésité, insuffisance rénale, hypothyroïdie, sédentarité, tabac, acides gras saturés et ou acides gras « trans », certains médicaments (progestatifs, stéroïdes, corticoïdes etc.)
Le cholestérol ne provoque pas de symptômes; lorsque des douleurs se manifestent (douleurs à la poitrine ou aux jambes) cela signifie que les artères ont déjà perdu une bonne partie de leurs fonctions.
La meilleure prévention : l’alimentation
Plus l’alimentation est équilibrée en fibres et plus les mauvaises graisses s’éliminent bien.
Une mention particulière pour l’avoine, les haricots secs, les lentilles, les pois, les légumes et les fruits en général. Les céréales complètes et demi-complètes. Les oléagineux : noix, amandes en particulier. Le thé vert, les huiles de noix, de colza, d’olive vierge extra. Les poissons gras : hareng, maquereau, sardine, anchois, saumon. Réduisons les acides gras saturés à des doses raisonnables mais ne les supprimons pas tout à fait, car eux aussi sont indispensables. Un peu de bon beurre biologique, pourquoi pas, après tout? C’est l’excès qui nuit : excès de viennoiseries, de fromages, de viandes grasses, de charcuteries, de fritures, de snacks. Surtout si en plus de cela, on ne mange pas assez de légumes, de fruits et autres aliments-santé. N’oublions pas le poisson quelques fois par semaine et comme viandes, les volailles sont excellentes. Pour les autres viandes, supprimer le gras et éviter les charcuteries telles que les saucissons. Les fritures, en général, sont déconseillées sauf celles à l’huile d’olive de temps en temps. Pour les laitages, limitez les fromages très gras à une petite portion et préférez le lait demi-écrémé, si vous en consommez. Un autre piège à éviter : la suralimentation. N’oublions pas que tous les excès sont néfastes, même si les aliments sont biologiques !
Et les œufs ?
Sur une observation de près de 25 ans, jamais je n’ai remarqué de personnes avec des artères en mauvaise santé consommant des œufs régulièrement. Ces dernières, en réalité, se portent parfaitement bien. Pourquoi ? Les bienfaits de l’œuf sont innombrables : protéines d’excellente qualité, un modèle dans le domaine ! Vitamines A, D, E, B12, B2, B6, choline (fonctions cérébrales), lutéine et zéaxanthine (antioxydants protégeant la vision), calcium, phosphore, magnésium, fer, zinc et très bonne source d’iode ! Très peu de graisses saturées : 1,5 g pour un gros œuf. Il est moins gras que le fromage, la viande ou beaucoup de desserts par exemple (deux croissants = 26,3 g de mauvaises graisses). Très bon marché, c’est un des aliments les meilleurs pour la santé. Mais alors que lui reproche-t-on ? En fait, c’est un raisonnement simpliste, à la limite de la débilité, qui l’a fait exclure de nos assiettes : sa teneur en cholestérol ! Environ 190 mg pour un œuf. Et les « experts » recommandent de ne pas dépasser 300 mg par jour. Donc, à les entendre, les œufs ne pourraient, dans le meilleur des cas, figurer dans nos assiettes qu’une fois par semaine. Et encore ! Fait important, dans la nature, à part le soja, seul le jaune d’œuf contient beaucoup de lécithine. Nous reviendrons plus loin sur les qualités de la lécithine.
Deux remarques : manger un yaourt ou un fruit après un repas de céréales par exemple, sera bien plus nocif (fatigue hépatique et fermentations intestinales, donc mauvaise élimination des graisses). De même que grignoter entre les repas, consommer des pâtisseries industrielles, ou des frites surgelées, les graisses hydrogénées de la plupart des margarines, les huiles de palme industrielles, de coprah etc.
Notre corps reçoit, par son alimentation, des quantités variables de cholestérol, mais la plus grande partie de celui-ci est fabriqué par notre organisme. Plus on absorbe de cholestérol, moins l’organisme en synthétise ! On estime à plus de 70 % le cholestérol endogène, c’est-à-dire celui qui est synthétisé par le foie. Le foie est donc l’organe numéro un de la lutte anticholestérol. Or, les mauvais mélanges alimentaires, le surmenage alimentaire, l’abus d’alcool et les aliments industriels que j’ai cités plus haut, entre autres, sont les véritables ennemis du foie.
Autre organe important : l’intestin, le numéro deux de la lutte anticholestérol,
Pourquoi ? : Un intestin en bonne santé, avec une bonne flore, qui reçoit suffisamment de fibres de l’alimentation, permettra l’élimination du cholestérol par cette voie naturelle.
Après des années d’observation par de nombreux naturopathes, la science commence à leur donner raison, car une première étude prouve que « l’addition quotidienne de cholestérol alimentaire par l’ingestion d’un œuf ne semble pas augmenter le risque athérogénique chez l’homme sain ».
Encore plus fort : « Deux œufs par jour : pas d’impact sur le cholestérol » ! C’est le résultat d’une récente étude portant sur 49 personnes.
Que faut-il retenir de tout cela : que les œufs, s’ils sont de qualité bio, sont à mon sens, indispensables et sont de petites merveilles. Inutiles de vous précipiter vers des œufs oméga 3 produits industriellement. Il est préférable de choisir la qualité avant tout, d’autant plus que les oméga 3 se trouvent facilement dans les huiles bio, l’huile de colza par exemple ; sans devoir sacrifier à cette nouvelle mode des œufs oméga 3, dont les producteurs passent sous silence les autres conditions d’élevage (batterie industrielle, nourriture chimique, médicaments, additifs en tous genres etc.). Oui aux aliments oméga 3, pourquoi pas, mais alors, à condition qu’ils soient de réelle qualité. Dans nos sociétés, le bio non industriel reste la référence.
Les remèdes naturels
Chacun le sait, les médicaments non seulement coûtent énormément d’argent à la société mais présentent souvent des effets secondaires plus ou moins importants. Parfois, on ne découvre ceux-ci qu’après de nombreuses années ; parfois aussi certaines personnes ne supportent pas les molécules chimiques. D’autres choisissent des voies plus proches de la nature. Voici quelques plantes efficaces et autres remèdes de la « pharmacie du Bon Dieu », comme le disait si bien l’herboriste autrichienne Maria Treben.
La lécithine de soja : la lécithine de soja est un émulsifiant naturel des graisses. Elle favorise l’élimination du cholestérol ; de plus, elle a une action sur le stress et la mémoire. Comme c’est un aliment, elle peut être consommée sur de longues périodes. Une petite remarque, pour les personnes sensibles au cholestérol : la lécithine de l’œuf est plus active dans la préparation où le jaune n’est que légèrement cuit, c’est-à-dire mollet.
Le squalène : on trouve cette substance dans l’huile de foie de requin et l’huile d’olive. C’est un précurseur de la D H E A, qui améliore les fonctions hépatiques et régule le cholestérol, en particulier le LDL. Il a une action antioxydante. De plus, cette substance n’a aucune influence sur la coenzyme Q10, donc aucun risque de toxicité musculaire, contrairement aux statines. Une étude sur 102 patients (en double aveugle, pendant 20 semaines) qui recevaient 860 mg jour, ce qui équivaut à deux capsules de squalène, démontre une évolution équivalente à celle du groupe recevant la pravastatine, sans subir d’effets secondaires néfastes, soit une diminution de 22,2 % du LDL !
Le psyllium : c’est un mucilage qui permet une évacuation douce de l’intestin, en formant un gel qui nettoie l’intestin. Son cousin l’ispaghul procure les mêmes effets. Une étude a révélé une action efficace sur le cholestérol semblable à celle d’une statine, effets secondaires en moins ! Le cholestérol total a chuté de 15,8 %, celui du cholestérol LDL de 23 % ; les triglycérides ont baissé de 20,9 %, et le cholestérol HDL, le bon cholestérol, affichait une hausse de 10,7 % après 12 semaines (à raison de 2 fois 3.5 gr par jour) ! Ces graines jouent le rôle d’inhibiteur intestinal du cholestérol. De plus, ces deux plantes ont un effet favorable sur le colon irritable et peuvent être utilisées en cas de fissure anale ou d’hémorroïdes.
Le son d’avoine : le son d’avoine doit être, bien sûr, de qualité biologique. Ajouté aux aliments, il a une action sur les mauvaises graisses et il favorise le transit intestinal. Son impact est supérieur au son de blé. Toutefois si vous ne supportez pas le son, il faut alors employer le son micronisé de blé ; celui-ci peut même être utilisé en cas de colite, grâce à sa fabrication tout à fait spéciale, permettant une meilleure régulation des fermentations, et une meilleure digestion des aliments. Cette forme de son très particulière a aussi une action bénéfique sur la régulation des sucres.
Le nopal est une cactée, plus connue sous le nom de figuier de barbarie. C’est dans l’obésité qu’elle est la plus utilisée. Elle est riche en fibres, minéraux, vitamines mais ne contient pas d’acide phytique comme les céréales. Ce sont, bien sûr, les fibres qu’elle contient, qui agissent sur le cholestérol. Donc intéressante à introduire si l’on a tendance à prendre du poids, si l’on a des envies de sucre ; car, ne l’oublions pas, l’excès de calories va se transformer en graisses. Et perdre quelques kilos peut diminuer le cholestérol total et augmenter le bon cholestérol. Ainsi, si nous avons envie de sucre après le repas, préférons le chocolat noir qui, lui, a prouvé son innocuité sur le taux de cholestérol. De plus, le chocolat noir est riche en flavonoïdes; ceux-ci sont bénéfiques pour les artères et diminuent l’oxydation du cholestérol.
La vitamine C : on a constaté un lien entre la carence en vitamine C et les faibles taux de HDL : fruits et légumes crus chaque jour sont donc les bienvenus. A défaut, il faut utiliser de la vitamine C naturelle en pastille.
Le thé rouge pu-erh : on l’a baptisé « l’éliminateur des graisses » ! Il est semblable au thé que l’on buvait en Chine il y a 2000 ans. Ce serait en réalité un thé vert soumis à un traitement postérieur. Une sorte de maturation qui peut aller jusqu’à 60 ans ! Pour les palais délicats, il faut savoir qu’il dégage un arôme de terre tout à fait particulier. On a constaté que lorsqu’on en boit régulièrement, le niveau de graisses dans le sang diminue. Il appartient en médecine chinoise à l’élément Terre. Il va avoir un effet équilibrant sur les organes digestifs, notamment en activant le métabolisme du foie.
Thé vert : c’est un autre thé de la médecine chinoise, bien connu pour ses propriétés antioxydantes, qui bloque le développement des cellules cancéreuses (en prévention). Il est aussi utilisé pour ses propriétés anticholestérol. C’est une boisson agréable qui accompagne bien les autres traitements.
L’olivier : les feuilles de l’olivier ont la capacité de réduire l’oxydation du cholestérol, de réduire le LDL, d’agir aussi sur la tension artérielle, le glucose et la circulation sanguine. Il existe une forme de gélules à microbilles très efficaces.
Le chrysanthellum americanum : cette plante est active sur les fonctions hépatiques et biliaires. Elle protège le foie et normalise le cholestérol et les triglycérides. De plus, c’est une plante très intéressante au niveau de la circulation du sang. À défaut, on peut utiliser des capsules d’artichaut-pissenlit qui donnent de très bons résultats aussi (l’artichaut et le pissenlit stimulent la sécrétion des sucs digestifs et agissent sur le foie et la vésicule biliaire).
L’huile de son de riz : une étude menée en Louisiane met en évidence son efficacité (action sur le mauvais cholestérol surtout).
La levure de riz rouge : On trouve dans la levure de riz rouge un principe actif (mevinolin) qui diminue le LDL tout en augmentant le HDL. Une vingtaine d’études ont prouvé des résultats fiables sur le LDL et les triglycérides, sans symptômes d’intolérance.
Le fenugrec : réduites en poudre, les graines de fenugrec ont été administrées expérimentalement à des animaux, en comparaison avec une statine : la lovastine. Résultats : réduction du cholestérol LDL, des triglycérides et du cholestérol total. Réduction significative de l’épaisseur et du nombre de dépôts lipidiques aortiques. On pourrait donc introduire le fenugrec dans l’alimentation anticholestérol, par exemple sous forme de graines germées de fenugrec.
Le curcuma : plusieurs études ont démontré que la curcumine est bénéfique par son action d’abaissement du LDL et par l’augmentation du HDL, tout en réduisant l’oxydation des lipides. Il existe maintenant des gélules dosées en curcumine, le principe actif du curcuma.
Et si vous prenez des médicaments anti cholestérol ?
Ces quelques exemples de traitements alternatifs de l’excès de cholestérol peuvent être des pistes intéressantes avant de commencer à prendre des médicaments. D’ailleurs, souvent, le médecin conseille une adaptation de l’alimentation avant toute prescription. Et si vous prenez déjà des médicaments, il est intéressant de savoir qu’une étude a démontré que les statines accroissent le déséquilibre du rapport oméga 3 et oméga 6 (chute de 22 % des acides gras polyinsaturés) ! Il est donc intéressant d’ajouter des huiles de poisson et de l’huile de colza à votre alimentation. 1 g d’oméga 3 a le même effet qu’une statine sur la mortalité cardiovasculaire. Une étude importante a montré une réduction de la mortalité cardiovasculaire de 25 % en trois ans et demi chez des patients qui avaient survécu à un infarctus du myocarde et qui absorbaient chaque jour une capsule d’acide gras oméga 3 (l’huile de krill semble encore plus active sur le cholestérol).
Le journaliste Thierry Souccar, dans un article intitulé « Médicaments contre le cholestérol, 40ans de casse », souligne les effets secondaires des statines, mais conseille aussi des alternatives comme par exemple la vitamine B 3, qui réduit les infarctus de 25 %, les actes chirurgicaux de 46 %, la mortalité de 11 %. Sur Internet, vous trouverez le détail de cet article et les ouvrages écrits par ce journaliste particulièrement courageux.
Autre remarque importante en cas de prise de médicaments, en particulier les statines : il faudrait supplémenter le régime en coenzyme Q 10 ! Car les statines diminuent la teneur de cet antioxydant du cœur. Il est important aussi que le médecin prescrivant les statines réalise régulièrement des analyses (paramètres hépatiques et surtout musculaires) pour dépister les risques d’effets secondaires de ces médicaments : allergies, douleurs articulaires, troubles de la mémoire, impuissance, atteintes musculaires, troubles digestifs. Si vous souffrez de tels effets secondaires, pourquoi ne pas demander à votre médecin de vous prescrire la levure de riz rouge, ou le squalène, aussi efficaces que les statines pour pas mal de personnes ? Le squalène en particulier a été testé en co-thérapie (avec la pravastatine) où il a potentialisé de 50 % l’effet du médicament anticholestérol ! C’est donc une piste intéressante pour réduire de moitié les médicaments anticholestérol. A noter que dans l’étude, les patients prenaient deux capsules de squalène avec le médicament. Cela n’a pas augmenté les effets secondaires des médicaments, donc pas d’interactions médicamenteuses ni de contre-indication.
Petite remarque : les repas doivent être réguliers. Une étude récente a démontré qu’après 14 jours seulement, des repas pris d’une manière anarchique aggravaient la réponse insulinique et le cholestérol LDL et total.
Et les phytosterols si à la mode en ce moment dans les margarines et autres aliments ?
Selon une étude finlandaise qui vient de paraître, on a mesuré les taux de cholestérol et de phytostérols sanguins dans le tissu artériel chez 25 personnes allant subir une opération pour déboucher leurs artères, et contrairement à ce que l’on pensait, les phytostérols sont absorbés comme le cholestérol par l’organisme, même si c’est à un degré beaucoup moins important. On les retrouve ainsi dans le sang et dans les plaques d’athérome ! Voilà qui soulève des questions importantes, alors dans le doute, je préfère m’abstenir et conseiller plutôt une alimentation bien équilibrée. Cela d’autant plus qu’une revue spécialisée vient de publier un article qui révèle que le cholestérol n’est pas un excellent outil diagnostique. Il y a un important taux de la population sans infarctus avec du cholestérol ; et 35 % des maladies coronariennes surviennent chez des personnes ayant un cholestérol total de moins de 200 mg. Donc, ne nous nous braquons pas uniquement sur le cholestérol, voyons les autres paramètres. Évitons les carences vitaminiques, notamment B6, B12, B9, car ces dernières, en suffisance, réduisent par exemple le taux d’homocystéine, ce marqueur du risque cardiovasculaire. Encore une fois, une bonne hygiène de vie, avec un peu de marche, une alimentation adaptée, biologique, complète, riche en fibres, en bonnes graisses (olive, noix, colza) avec des légumes crus et cuits et les fruits de saison permettront souvent de garder une bonne santé sans médicaments.
Quelques livres
Dirk van Duppen, La guerre des médicaments, Éd. Epo.
Thierry Souccart, Santé, mensonges et propagande, Éd du Seuil.
Le régime crétois : ce que l’on vous dit et ce que l’on ne vous dit jamais, de votre serviteur, qui résume en quelques pages le meilleur régime du monde. En tout cas, celui le plus expérimenté et le plus efficace.
Nouvelles importantes : ce chapitre a été écrit en 2005, or au cours du deuxième trimestre de 2007, j’ai eu le plaisir de découvrir un livre qui venait de sortir aux éditions Thierry Souccar, du docteur Michel de Lorgeril, cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS, au titre évocateur : Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent et il vous soignera sans médicaments. Le meilleur livre que j’aie jamais lu sur le sujet. Finalement, d’une manière scientifique, ce cardiologue démontre ce que j’avais observé d’une manière empirique : non, le cholestérol ne bouche pas les artères, les médicaments anticholestérol sont plus dangereux qu’utiles pour la majorité des gens, ils ne réduisent pas la mortalité, la guerre anticholestérol a le grave inconvénient de nous détourner des véritables solutions qui sont l’alimentation saine, l’exercice physique et l’usage des lipides riches en oméga 3. Pour les personnes intéressées par le cholestérol, un livre à lire et à relire. Je n’ai pas modifié mon chapitre car il reste toujours d’actualité et pour ceux qui le désirent il y a d’autres solutions pour diminuer le cholestérol que les médicaments. Le livre du docteur Lorgeril approfondit la connaissance du cholestérol et de son impact sur la santé, on devrait même parler du mythe du cholestérol !